Plein d’enfants sur une petite scène, entassés sur des bancs, ça commence à faire partie du déjà vu, une « image de l’école » qui va bien avec la fin de l’année… On pourrait dire un peu vieillot, même. Mais ça reste « juste ». Drôle, émouvant et un peu extrême. Aujourd’hui, quand ils ont tous été installés, j’ai vraiment pensé à ça. Des personnages de dessin animé japonais qui donnent envie de rire et qui ont tous l’air super heureux.
Sur la scène, ceux du fond voulaient être tout devant, et ceux de tout devant trouvaient que par terre devant c’était sale. Celui qui chantait très faux, chantait aussi très fort. Celle qui baillait à s’en décrocher la mâchoire était en plein milieu du groupe et celui qui essayait de se cacher dans les rideaux en velours était très mal caché.
Alors, on a enchainé deux concerts. A chaque fois, des papas qui ouvraient leurs yeux en grands pour ne pas pleurer, et les youyous des mamans qui en voulaient encore. Et quand tout le monde est parti, on a rangé. Fin de la tornade. On discutait, avec le pianiste qui avait accompagné les enfants et il parlait du premier, et du deuxième concert. « Ben voilà, je compare, mais c’est carrément débile de comparer. On le fait tous et c’est débile. On part d’où on part et on arrive où on arrive. »
J’adore les phrases qui ont l’air d’enfoncer des portes, mais non.