Pas très loin

Pas très loin

Le mercredi, on part. En quelques minutes de bus, nous sommes à la ferme. Sauf grosse averse. On passe devant le château, on franchit le portail. A droite, les chevaux. On touche leur museaux, leur moustache, leur robe. Il y a souvent quelqu’un qui dit que ça sent le caca, mais que ça sent bon quand même. On passe dans les feuilles trempées, on traverse le brouillard. On descend les marches jusqu’au lac. Ça glisse, les mains tiennent la rampe mouillée. En bas, les canards nous attendent avec leurs sortes de plumes ou poils sur la tête. On n’a pas réussi à se mettre d’accord. Mais c’est couleur rouille. J’ai dit qu’ils n’avaient pas froid aux pattes dans l’eau. Parce qu’ils étaient adaptés. Ça m’a semblé le mot scientifique le plus rassurant à une angoissante question.

Le mercredi, on part. En quelques minutes de bus, nous sommes à la ferme. Sauf grosse averse. On passe devant le château, on franchit le portail. A droite, les chevaux. On touche leurs museaux, leurs moustaches, leurs robes. Il y a souvent quelqu’un qui dit que ça sent le caca, mais que ça sent bon quand même. On passe dans les feuilles trempées, on traverse le brouillard. On descend les marches jusqu’au lac. Ça glisse, les mains tiennent la rampe mouillée. En bas, les canards nous attendent avec leurs sortes de plumes ou poils sur la tête. On n’a pas réussi à se mettre d’accord. Mais c’est couleur rouille. J’ai dit qu’ils n’avaient pas froid aux pattes dans l’eau. Parce qu’ils étaient adaptés. Ça m’a semblé le mot scientifique le plus rassurant à une angoissante question. Puis la semaine dernière Gladys m’a dit: « Maitresse, les canards ils sont tous adoptés pour pas avoir froid. »

Gladys avec son manteau trop petit et ses bottes trop grandes.