Parfois, on s’en va tranquille, tous seuls sans les parents. Trois jours et deux nuits, on est partis. C’était comme a dit Camille:
« -Je crois que je suis au paradis là. » Surtout parce qu’on était à la campagne.
Mais en fait, j’ai un peu menti. Je n’ai amené aucun parent, sauf mon père, pour nous accompagner. Ça les a beaucoup, beaucoup intrigués.
« -Mais si, j’te dis, je l’ai entendue, elle lui a dit papa! »
Quelques temps plus tard, on était en classe, on faisait des maths. Et puis, là:
« -Mais, maîtresse, toi en fait, t’es une petite adulte, parce que t’es grande, mais ton père, il est encore en vie, donc t’es pas une enfant. T’es comme une petite adulte.«