A Noël, j’avais acheté une sorte de Panettone avec des morceaux de chocolat à l’intérieur, plus que des pépites, c’était carrément des bouts entiers de chocolat noir, concassés. Et aussi de l’abricot confit. Un délice. En plus, c’était beau. Il était emballé dans un paquet comme un cadeau. Un papier bien épais, glacé, sur fond vieil or avec des fleurs blanches et des arabesques. Vraiment désuet mais parfait pour un gâteau. La ficelle, c’était un large ruban d’organdi orange foncé, avec un liseré doré au milieu, et accroché dans les boucles du nœud, un médaillon en cristal sur lequel était gravé une étoile, pour suspendre dans le sapin. Bref, du gâteau qui rigole pas du tout. Du gros client italien.
J’ai gardé le papier, parce qu’on aime bien ça dans la famille et que je ne pouvais pas me résoudre à l’abandonner au recyclage. Ce soir, je l’ai extirpé d’un tiroir. Je cherchais un motif joli qui fasse un peu rêver. Qui me fasse rêver, en tout cas. J’ai tracé trente-deux cercles sur le verso pour faire des petites galettes, parce que demain, je teste un nouveau jeu dans la classe. Un jeu pour lequel il faut des mini galettes. Il me reste à découper, plastifier…on verra, mais demain lundi, il y aura des pions en forme de galette de gâteau de Noël et ça devrait en séduire deux trois pour lancer le dé et compter leur butin.