Rénovation urbaine

Rénovation urbaine

En arpentant les écoles, on tombe toujours à un moment sur un vieux détail qui n’a pas changé depuis qu’on était petit et qui nous fait sentir jeune et puis aussi vieux. On trouve cette « mémoire à portée de main » dans les vieilles écoles certes, mais pas seulement. Dans les plus neuves aussi, et c’est encore plus étonnant. La rénovation et les normes gomment tout ça gentiment… ça disparaît, ou c’est pour bientôt.  Aujourd’hui, j’avais rendez-vous avec deux collègues du RASED pour qu’elles me parlent de leur métier. On a mangé ensemble et elles ont du s’absenter quelques minutes. « Tu nous attends? » Alors, j’ai attendu, sur ma chaise. Et puis autour de moi j’ai vu tout ça réuni, comme dans la chanson de Barbara, j’ai tout retrouvé. Une table hexagonale en formica, des murs recouverts de coco qui sent le vieux pain d’épice mou, des pieds de table écaillés, un appareil improbable, un meuble à tiroirs avec des poignées magnifiques, et des dalles de sol usées par quarante ans de serpillière. L’Ecole d’aujourd’hui en est un peu là. Des vieilles choses à rénover, mais qui marchent encore, d’autres à changer absolument, mais y a pas les sous pour tout faire en même temps. Alors, ça pue encore le vieux pain d’épice. Dommage pour ceux qui aiment les odeurs de neuf et tant mieux pour ceux qui pensent qu’il y a encore quelques meubles à sauver.

coco  pied poignee teppazformica